Exposition : "Se faire tirer son portrait"
La plus vieille photo au Monde
Joseph Nicéphore Niépce (1765 -1833) est un ingénieur français et connu comme étant l’inventeur de la photographie, appelée alors « procédé héliographique ». Confiée par Niepce à un ami anglais dans l’espoir que son innovation soit brevetée un jour en Angleterre, la plaque d’étain tombe peu à peu dans l’oubli. L’inventeur meurt en 1833 sans avoir connu la gloire.
La petite histoire du portrait
Depuis l’Antiquité, la représentation sculptée ou peinte de la figure humaine est un genre profondément ancré dans la culture occidentale. À cette époque, la représentation de l’individu était étroitement liée aux croyances religieuses. 1
Il faut attendre au 14e siècle pour voir apparaître en peinture la représentation de personnage identifiable. Ce n’est qu’au début du 15e siècle, en Italie, que naît portrait s’érige en arts. Cet art est réservé aux mieux nantis. Ceux-ci sont d’abord représentés en buste sur fond neutre et, peu après, on ajoute des fonds au décor.
Au siècle suivant, le portrait s’impose. Les portraitistes vont d’abord être populaires dans les cours européennes. De grands peintres le pratiquent, sans toutefois s’y consacrer exclusivement. Au 17e siècle, l’art du portrait se répand et évolue dans sa composition. Il n’est plus uniquement réservé aux rois et à la noblesse. De riches bourgeois n’hésitent plus à en commander. La mode s’étend dans toute l’Europe, y compris les Amériques.
C’est au 18e siècle que l’art du portrait connaît son âge d’or. Si les grands de ce monde continuent à commander leur portrait, « l’intimité, la sensibilité gagnent leurs lettres de noblesse. Les représentations de la famille et de l’enfance se multiplient.2» Parallèlement à la peinture, la mode du pastel connaît un élan sans précédent dans l’histoire de l’art et le rend plus accessible.
Le 19e siècle marque le déclin dans l’art de faire exécuter son portrait. La mode demeure, mais comme un genre. L’art de la figuration est profondément bouleversé par l’invention de la photographie en 1839. C’est l’année où le Français Daguerre et l’Anglais Talbot annoncent l’invention d’un moyen qui va permettre dorénavant d’enregistrer une image plus fidèle du sujet. Cette invention va permettre […] d’arrêter le temps, de figer l’image du miroir pour la contempler à demeure.3 Depuis lors, la photographie a évolué sur le plan technique, commercial et esthétique. À l’ère de l’image numérique, le problème n’est plus de faire des photos, mais bien de les regarder.
_______________________
1 http://www.augustins.org/documents/10180/15597167/fgen02s.pdf
2http://musee-angouleme.fr/wp-content/uploads/Dossiers%20enseignants/L-ba4_rsum_histoire_du_portrait.pdf
3 Lessard, Michel. Objets anciens du Québec, Montréal, Les Éditions de l’Homme, 1995, pp.210-220.
Enfant inconnu
Photographie
Vers 1905, 20e siècle
Anonyme
Épreuve sur carton
2017.20.1-2
Il était assez rare de voir à cette époque des portraits d’enfant seul. Cette photographie, rehaussée de couleur et montrant une fillette debout sur une chaise, avait dû être commandée par une famille assez aisée.
Michel Landry
Photographie
Fin du 19e siècle
Anonyme
Épreuve sur carton
Don de M. Albert Landry
1992.1
Michel Landry (1821-1902) est le premier maître de poste de Landry Office. Sa nomination se fit le 1er septembre 1886. Il est l’arrière-petit-fils d’Alexis Landry, cofondateur de Caraquet. Il est né en 1821. Le 14 février 1884 à Pokemouche, il épousa Marie Breau de Néguac. Vers 1850, il s’établit en haut de la rivière de Pokemouche.
Séraphin Cormier
Photographie
Fin du 19e siècle
Anonyme
Épreuve sur carton
Don de M. Yvon Cormier
2011.12.1.1-2
Portrait retouché au fusain de Séraphin Cormier (1835-1905), fils de Melchiade et de Mathilde Albert. Il épousa Charlotte Légère en 1869, fille de Pierre et de Victoire Boudreau. Séraphin Cormier fut domestique pour le grand vicaire Paquet à Caraquet. Ce portrait provient de la famille d’Alcide Cormier de Caraquet.
(Source : Les Familles de Caraquet)
Inscription au dos : Deg / Mar 3-28 / 620-1-2-3 CB
Gilette Cormier
Photographie
Fin du 19e siècle
Anonyme
Épreuve argentique sur carton
Don de M. Fidèle Thériault
1993.160
Gilette Cormier (1820-1909) de son vrai nom Marie-Gilles. Elle épousa en secondes noces Jean-Louis Poirier (1805-1890) vers 1836. Gilette est décédée à l’âge de 89 ans. Vu sa corpulence, on a dû lui fabriquer un fauteuil berçant sur mesure.
(Source: Les Familles de Caraquet)
Luc Blanchard
Photographie
Vers 1890, 19e siècle
Anonyme
Épreuve argentique sur carton
Don de M. Fidèle Thériault
1993.161
Luc Blanchard est né le 19 décembre 1895, fils d’Augustin Blanchard et Marguerite Dugalet. Il épousa en premières noces le 12 février 1855 à Tracadie, Marie-Odile Losier et en secondes noces, le 16 avril 1866, Henriette Blanchard, veuve de Prospère Gauvin. Luc Blanchard est décédé le 21 juin 1895.
(Source: Les Familles de Caraquet)
Polycarpe Albert
Photographie
Vers 1870, 19e siècle
Anonyme
Épreuve sur carton
2017.21.1-2
Portrait de Polycarpe (1826-1875), fils de Jean-Baptiste et de Félicité Morais. Le 17 janvier 1859, il épousa en premières noces Lucille Blanchard et en secondes noces, le 12 février 1866, Théotiste Goupil. Polycarpe Albert exerça le métier de capitaine et de charpentier. En 1875, il meurt de la picote (varicelle) en revenant d’un voyage de Québec. Il aurait été inhumé sur l’île-aux-Lièvres au Québec. Sa veuve se remaria le 23 janvier 1878 avec Gervais Honoré Lanteigne.
(Source : Les Familles de Caraquet)
S’endimancher pour l’occasion
Capote ou bonnet pour dame
Vers 1880, 19e siècle
Soie, paille Don de M. Martin J. Légère
1993.126.3
Ce chapeau féminin décoré de rubans, dentelles et de plumes a appartenu à Marie Priscille Boudreau (1852-1920). Elle était la grand-mère du donateur
S’endimancher pour l’occasion
Boîte à bijoux
Vers 1895, 19e siècle
Ferguson & Page Jewelers
Carton
2018.4
Dans un encart publicitaire paru dans le journal St-John Daily Sun, on apprend que la Ferguson & Page Jewelers vend un large assortiment de montres, diamants, bijoux et autres articles en argent.
S’endimancher pour l’occasion
Gants
20e siècle
Coton
2012.3.2.1-2
S’endimancher pour l’occasion
Redingote
1920, 20e siècle
Laine noire
Don de M. Joseph M. Cormier et Mme Élodie Landry
1974.255.1
Cette veste longue fut portée par Severin Landry (1874-1958) de Caraquet en 1920. Ce vêtement élégant fait partie d’un lot composé d’un pantalon et d’une paire de bottines.
S’endimancher pour l’occasion
Faux col plié et bouton de faux col
Début 20e siècle
2018.4
La première chemise boutonnée tout le long et produite en série à Londres en 1871. La chemise avec une rangée de boutons sur le devant deviendra populaire à la fin de la Première Guerre mondiale. Pour des raisons économiques, le col est amovible, ce qui permet de le laver sans le corps du vêtement, afin de ne pas user inutilement celui-ci.
(Source : http://www.stefanegirard.fr/histoire-et-origine-de-la-chemise-homme-i/)
S’endimancher pour l’occasion
Faux col
Vers 1905, 20e siècle
The T. Eaton Co. Limited
Lin
1993.127
Faux col de chemise pour enfant fait de lin blanchi et empesé. Une ouverture permet d’adapter ce collet au col d’une chemise à l’aide d’un bouton de fixation. On peut lire en imprimé à l’intérieur du col: THE T. EATON Co. Limited / Toronto and Winnipeg.
En 1869, Timothy Eaton fonde ce qui deviendra la T. Eaton Co. Ltd. C’est à l’époque, la plus importante entreprise de vente au détail et par correspondance (par catalogue) au Canada. En 1999, la chaîne de magasins Eaton ferme ses portes après 130 ans d’existence.
S’endimancher pour l’occasion
Nœud papillon ou boucle
1920, 20e siècle
Soie
Don de M. Joseph M. Cormier et Mme Élodie Landry
1974.255.1
S’endimancher pour l’occasion
Manchette
Début du 20e siècle
Celluloïd
Inscription : Trade / Celluloid / Magic / The Celluloid Co. / 1 / Interlined / Eureka
2018.1.1.-2
Les manchettes amovibles ne sont pas aussi populaires sur les chemises habillées que les cols disponibles dans une variété de styles et adaptable à différentes longueurs de cou. Cependant, les faux poignets en celluloïd ont des propriétés imperméables, sans plis et résistants aux taches. Cet accessoire vestimentaire a connu une certaine popularité malgré leur extrême rigidité et leur tendance à sortir de leur place.
(Source : http://www.stefanegirard.fr/histoire-et-origine-de-la-chemise-homme-i/)
À travers l’objectif
L’invention de la photographie en 1839 va rendre accessible la contemplation de soi à tous les membres de la société. Cette imagerie va prendre diverses formes; le daguerréotype, l’ambrotype, le ferrotype, la carte de visite et le format cabinet vont connaître un grand succès. Les albums photo et les murs des maisons où l’on accroche ces œuvres en matériaux mixtes (photo-peinture, photo-pastels, etc.) et que l’on encadre dans de beaux cadres rendent les intérieurs d’autrefois en lieux de mémoire. Ils rappelleront aussi l’appartenance à une classe sociale, à une lignée qui illustrera la fierté et la réussite dans la pose artistique. 1
La photographie va vite se démocratiser et se diffuser par l’entremise de photographes itinérants et par l’apparition de studios spécialisés ou d’ateliers de photographies. À partir de 1874, l’émulsion à la gélatine argentique sera appliquée à l’épreuve papier en remplacement de la plaque de verre comme support. Grâce au développement de ce nouveau procédé photographique, la voie est ouverte à la mise en marché à partir de 1888 du Kodak no.1 alimenté par un rouleau de film qui va révolutionner la photographie. Peu à peu, […] « la photographie deviendra un loisir collectif, un moyen de documenter la vie domestique et d’apprivoiser l’art que le célèbre Brownie, de la même compagnie américaine lancée en 1900 (1 $ pour l’appareil et 15¢ pour un rouleau de 8 poses), rend accessible à tout le monde. » 2
Aujourd’hui, la photographie a évolué et les techniques également. Qui ne possèdent pas un téléphone intelligent ou une tablette ? Le 8e art est devenu un rite social, un moyen idéal de conserver une trace de soi.
_______________
1 Lessard, Michel. Les Livernois photographes, Québec, Musée du Québec, 1987, p.152.
2 Lessard, Michel. Objets anciens du Québec, Montréal, Les Éditions de l’Homme, 1995, p. 215.
Prudent Albert
Photographie
Vers 1870, 19e siècle
Anonyme
Épreuve sur carton
1993.100
Fils de David Albert et de Barbe Lanteigne de Caraquet, Prudent Albert est né le 14 janvier 1854. Le 8 janvier 1878, il épousa Madeleine Lanteigne. Lors des troubles scolaires de Caraquet en 1875, il fut arrêté, emprisonné et accusé de meurtre. Il fut reconnu non coupable de l’accusation portée contre lui. Il est décédé le 24 avril 1931.
Philip Rive (1938-1910), marchand et Consul pour la Norvège à Caraquet
Photographie
Fin du 19e siècle
Anonyme
Épreuve sur carton
1974.38.1B
À partir des années 1850, de nombreux investisseurs anglo-saxons sont venus s’installer à Caraquet afin d’exploiter des établissements de pêche. Philip Rive, un commerçant de l’île Jersey, épousa en 1876 Kathryn Lawlor Dwyer, une Irlandaise de religion catholique; il se convertit au catholicisme. Ce marchand possédait un magasin et des entrepôts à Caraquet. Il louait aussi des goélettes à des pêcheurs. Il se fit construire une spacieuse résidence, aujourd’hui démolie, à l’emplacement actuel de la propriété de Nellie Lanteigne.
François-Xavier Comeau (1862-1944), médecin
Photographie
1912, 20e siècle
Anonyme
Épreuve sur carton
1995.5
Portrait de François-Xavier Comeau pris à l’occasion de ses noces d’argent.
François-Xavier Comeau est né à Petit-Rocher au Nouveau-Brunswick. Il fit ses études à l’école supérieure de Petit-Rocher et ensuite au séminaire de Rimouski. Il complète son cours classique à Farnham au Québec chez les pères de Sainte-Croix. Il entreprend par après des études de médecine à l’école de médecine de l’université Victoria de Montréal d’où il obtient son diplôme en 1887. Il débute la pratique de la médecine générale dans son village natal pour ensuite déménager en 1889 à Caraquet, où il s’installe de façon permanente. Avant lui, deux autres médecins avaient pratiqué la médecine à Caraquet soit les docteurs Louis-Valentin Fossard et LeBlanc. Premier médecin résident de Caraquet, le docteur Comeau devait desservir un territoire allant de Bathurst à Miscou. En 1893, il ouvre la première pharmacie de Caraquet. En 1887, il épouse à Québec en premières noces, Marie Pagé. Cinq enfants naissent de cette union : Dorina, Sylvio, Omer (médecin), Roméo et Estelle et en secondes noces, en 1926, Laurette Cormier de Caraquet. En 1894, il se fait construire une très belle maison selon les plans de l’architecte Nazaire Dugas. Le docteur François-Xavier Comeau était très impliqué socialement. Il était membre de la première fanfare de Caraquet, membre fondateur de la société des artisans et de la CUMBA. En 1904, il fut nommé président de la Société L’Assomption et présida la Convention nationale des Acadiens tenue à Caraquet en 1905. Il fut également actionnaire et membre du conseil d’administration des Compagnies Gloucester Navigation et de la Caraquet Electric and Water Power. Il était le médecin attitré du Collège du Sacré-Cœur à Caraquet et médecin légiste. Il pratiqua la médecine pendant 52 années. Il fut à une époque le seul médecin à desservir la population de la Péninsule acadienne.
Docteur Edmond Haché, médecin
Photographie
Vers 1920, 20e siècle
Anonyme
Épreuve sur carton
1995.6
Edmond Haché est né à Caraquet le 10 mai 1892, fils de Pierre Haché et de Marie Landry. Edmond Haché a fait ses études classiques au Collège du Sacré-Cœur de Caraquet et à l’Université Laval, où il obtient son diplôme en médecine. Il exerce la médecine presque exclusivement dans son village natal. Il est d’ailleurs la première personne native de cet endroit à pratiquer cette profession. Il était aussi organiste à l’église Saint-Pierre-aux-Liens de Caraquet et au sanctuaire Sainte-Anne-du-Bocage.
Julien-Marie LeGarrec, père de la Congrégation de Jésus-Marie (eudistes), professeur, curé titulaire de Caraquet (1912-1938)
Photographie
Vers 1920, 20e siècle
Anonyme
Épreuve sur carton
Don de Mme Irène Haché
2010.23.1.1-2
Il est né le 30 janvier 1874 à St-Caradec, Hennebont en France. Il fit ses études chez les Pères eudistes au Juvénat de Plancoët et au Collège St-Sauveur de Redon (1898-1891). Il entre au Noviciat de Kerlois en 1891 pour poursuivre sa philosophie et ensuite au Scolasticat de la Roche-de-Theil en 1893. Le 8 février 1896, il est incorporé et reçoit le sacerdoce le 11 juillet 1897. Il débute comme enseignant d’abord à St-Louis de Plancoët, puis au Collège St-François-Xavier de Besançon en 1900. En 1902, suite aux persécutions religieuses qui sont en cours en France, il s’exile au Canada. Il enseigne alors au Collège du Sacré-Cœur de Caraquet et devient vicaire de la paroisse de Caraquet pendant 2 ans. De 1904 à 1908, il est curé de la paroisse de Saulnierville, Nouvelle-Écosse. De 1908 à 1938, il est de retour à Caraquet, d’abord comme professeur (1908-1909), puis vicaire (1909-1912) et ensuite curé (1912-1938). Il meurt à Laval-des-Rapides au Québec le 30 novembre 1958 à l’âge de 84 ans, dont 61 ans de vie sacerdotale.
Inscription : Rév P.J. Legarec / Caraquet, N.B.
Appareil-photo « Rainbow Hawk – Eye no. 2 modèle C »
Canadian Kodak Co. Ltd.
1920, 20e siècle
Don de M. Hilarion Albert
1974.242.1
Le Kodak Rainbow Hawkeye No. 2, Modèle C a été fabriqué pendant de nombreuses années dans de nombreuses couleurs (rouge, marron, bleu, vert, etc.). C’est l’un des rares Kodaks qui prend 120 films au lieu de leur film interne de 620. Ces appareils photographiques sont des caméras pour les masses et faites aussi bon marché que possible. Ce sont de simples boîtes de carton enveloppées de similicuir bon marché. Il n’y a pas d’objectif, seulement un viseur minuscule qui est très souvent inutile et presque impossible à nettoyer, avec obturateur de type « Always on ».
Cet appareil-photo de couleur vermillon a appartenu à Julia McKenzie, l’épouse du Dr Edmond Haché.
Ernest Albert, prêtre catholique
Photographie
Anonyme
Vers 1917, 20e siècle
2015.4.1-2
Ernest Albert est né à Caraquet le 28 décembre 1892, fils d’Agapit Albert et Vitaline Légère. Il est ordonné prêtre le 17 juin 1917. Il est décédé à New Castle le 2 novembre 1918, victime d’influenza (grippe espagnole).
La grippe espagnole de 1918 à 1919 fit plus de morts que la Première Guerre mondiale. Cette pandémie va faire de 20 à 40 millions de victimes. Au Canada, 50 000 personnes en meurent. Des mesures exceptionnelles sont prises par le gouvernement canadien en octobre 1918. Les églises, les écoles, les théâtres et autres lieux publics sont fermés par mesure de précaution. Ce fléau tue en majorité les adultes en bonne santé. Elle peut tuer une personne en moins de 24 heures après les premiers symptômes.
(Source :http://archives.radiocanada.ca/sante/maladies/clips/12640/)
Théotime Blanchard, instituteur, juge de paix, homme politique et fonctionnaire
Photographie, format cabinet ou « carte album »
Début 20e siècle
Larsen, photographer, Newcastle, N.B.
Collection M. Fidèle Thériault (prêt)
1-3-2018
Cette photographie de studio montre Théotime Blanchard portant des rouflaquettes, cette mode était très populaire de la fin du 18e siècle jusqu’à la fin du 19e siècle. Fils d’Agapit Blanchard et d’Anne-Marie Poirier de Caraquet, Théotime Blanchard est né le 8 mai 1844 et épousa Marie Gauvin le 4 mars 1867. Il fut instituteur, marchand et juge de paix à Caraquet. Élu député du comté de Gloucester à l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick en 1871, il lutta contre la loi des écoles communes. En 1875, on attenta à sa vie et il se retira de la politique pour quelques années. En 1892, il fut le premier Acadien à représenter le comté de Gloucester au Parlement fédéral. Il était un bon orateur et un ardent défenseur de la cause acadienne. Il est décédé dans un accident d’auto le 11 mars 1911.
Translitération au dos : To my dear wife Mary
Instituteur, juge de paix, homme politique et fonctionnaire.
Translittération : Th. Blanchard; imprimé sur un ex-libris: Theo Blanchard / Esq, MPP (pour: membre du parlement provincial (Canada)) /CARAQUET / GLOUCESTER / CO NB
Album photographique « Family relics »
19e siècle
Bois, velours, carton, métal
Don de M. Fidèle Thériault
2005.6.1
Avec l’avènement de la photographie, les gens vont s’échanger et collectionner des photos qui remplissent les lourds albums aux pages cartonnées et aux fermoirs métalliques.
Cet album photographique de salon réunit plusieurs photos de divers formats. Elle provient de la région de Caraquet.
Il est muni d’une tige de métal verticale vissée à l’arrière et permet de tenir l’album à un angle d’environ 45 degrés. Un compartiment intérieur permet d’y remiser des photos.
Inscription : FAMILY / RELICS ; imprimé à l’intérieur du compartiment dérangement des photos: PATENTED May 4tL 188? / PATENTED June 19 tL 1886
L’abbé Joseph-Marie Paquet (1804-1869), prêtre catholique, vicaire général et curé résident à Caraquet (1848-1869)
Portrait sur daguerréotype
19e siècle
Anonyme
Collection M. Fidèle Thériault (prêt de)
1-1-2018
Ce portrait montre le jeune abbé Joseph-Marie Paquet prenant la pose avec la main gauche sous son vêtement. Cette étonnante posture correspondait en son temps aux bonnes manières.
[… ] C’est un défaut de croiser les bras sur la poitrine, de les entrelacer derrière le dos, de les laisser pendre avec nonchalance, de les balancer en marchant, sous prétexte de soulagement; [… ] si l’on n’a point de canne, ni manchon, ni gants, il est assez ordinaire de poser le bras droit sur la poitrine ou sur l’estomac (Source :Extrait d’un livre du père de J.B. de La Salle (1651-1719), intitulé Les règles de la bienséance et de la civilité chrétienne),
L’abbé Paquet organisa la paroisse de Caraquet sur des bases solides. En 1857, il entreprit la construction de l’église actuelle. En 1867, Mgr James Rogers, évêque de Chatham, le nomma grand vicaire pour la partie nord du comté de Gloucester. Il est décédé à Montréal en 1869 et inhumé à Caraquet.
Le daguerréotype fut inventé en 1839. Ce premier procédé photographique […] consistait à fixer l’image positive obtenue dans la caméra obscure sur une plaque de cuivre enduite d’une émulsion d’argent et développée aux vapeurs d’iode. Permettant d’obtenir pour la première fois une reproduction directe et précise de la réalité, cette invention fut immédiatement saluée par l’ensemble de la communauté scientifique et franchit les frontières dès septembre 1839, rencontrant un grand succès à l’étranger.1 Cette nouvelle technique demandait une durée de pose d’environ 10 minutes par temps clair.
Sa popularité fut de courte durée. Elle visait en particulier la lenteur des prises de vue, l’aspect statique des modèles et le miroitement de la plaque. De plus, le matériel photographique, lourd et encombrant, se révélait peu adapté à des prises de vue en extérieur. Ces défauts expliquent pourquoi le daguerréotype connut, dès les années 1850, une désaffection au profit de nouveaux procédés permettant d’obtenir une image reproductible, instantanée et fine.
Les trois frères Légère
Portrait sur ambrotype
Anonyme
Milieu du 19e siècle
1976.834
Photographie dans un coffret des trois frères Légère prise dans les années 1860. Sur la photo, on voit Jean-Baptiste (1841-1912), marchand, Raphaël (1843 c. – 1900), pêcheur et mort noyé à l’Île-du-Prince-Édouard et Tranquil (1850-1946). Ils étaient les fils de Pierre Légère et de Victoire Boudreau de Caraquet.
L’ambrotype est un négatif au collodion humide sur verre qui, présenté sur un fond sombre, est perçu comme un positif. Le choix du terme « ambrotype », issu du mot grec « ambrotos » signifiant « impérissable » ou « immortel », est probablement lié à la résistance du support en verre.1
Ce procédé photographique était moins couteux et nécessitait un temps de pose moindre que le daguerréotype. Comme son prédécesseur, l’ambrotype est présenté en coffret. La plupart des ambrotypes produits au Nouveau-Brunswick ont été réalisés entre 1857 et 1862.2 Il était très populaire chez les photographes-portraitistes.
1 https://www.parisphoto.com/glossaire/aristotype/
2 http://collections.musee-mccord.qc.ca/fr/collection/artefacts/X4539
Louis Allain et son épouse Margueritte Cooke
Portrait sur ambrotype
Milieu du 19e siècle
Anonyme
Collection Mme Joséphine Robichaud
1976.813
Louis Allain (1797-1862) épousa Marguerite Cooke en 1821 (1796 c.-1883), sœur de l’abbé Thomas Cooke, missionnaire résident à Caraquet entre 1817 et 1823. Après leur mariage à Caraquet, le couple déménage à Néguac.
Deux enfants inconnus
Portraits sur ferrotype
Anonyme
Milieu du 19e siècle
Métal
Le ferrotype, mieux connu sous son nom anglais tintype, donne comme le daguerréotype une image unique qui interdisait la multiplication des épreuves. Le procédé utilisé est le même que l’ambrotype, c’est-à-dire, qu’en produisant un négatif au collodion humide qui sur un fond noir, fait apparaitre une image en positif. Mais, au lieu d’utiliser une plaque de verre comme support, on utilisera une plaque de fer-blanc recouverte de laque de couleur chocolat. « Le ferrotype est très résistant, et est resté à la mode pendant longtemps, du milieu des années 1850 jusque dans les années 1920. Il constitue le procédé préféré des photographes itinérants et de carnavals, qui installent des studios provisoires et fabriquent des ferrotypes pour les gens du lieu, avant de se déplacer vers le village voisin. »1 Il peut être conservé dans des étuis à charnière, dans des cadres en papier, mais la plupart sont à nu sans étui.
1 Sous le regard de la caméra - 1840-1867, Nora Hague, musée McCord
Groupe d’hommes inconnus
Portraits sur ferrotype
Anonyme
Milieu du 19e siècle
Métal
Le ferrotype, mieux connu sous son nom anglais tintype, donne comme le daguerréotype une image unique qui interdisait la multiplication des épreuves. Le procédé utilisé est le même que l’ambrotype, c’est-à-dire, qu’en produisant un négatif au collodion humide qui sur un fond noir, fait apparaitre une image en positif. Mais, au lieu d’utiliser une plaque de verre comme support, on utilisera une plaque de fer-blanc recouverte de laque de couleur chocolat. « Le ferrotype est très résistant, et est resté à la mode pendant longtemps, du milieu des années 1850 jusque dans les années 1920. Il constitue le procédé préféré des photographes itinérants et de carnavals, qui installent des studios provisoires et fabriquent des ferrotypes pour les gens du lieu, avant de se déplacer vers le village voisin. »1 Il peut être conservé dans des étuis à charnière, dans des cadres en papier, mais la plupart sont à nu sans étui.
1 Sous le regard de la caméra - 1840-1867, Nora Hague, musée McCord
Jeune homme inconnu
Portraits sur ferrotype
Anonyme
Milieu du 19e siècle
Métal
Le ferrotype, mieux connu sous son nom anglais tintype, donne comme le daguerréotype une image unique qui interdisait la multiplication des épreuves. Le procédé utilisé est le même que l’ambrotype, c’est-à-dire, qu’en produisant un négatif au collodion humide qui sur un fond noir, fait apparaitre une image en positif. Mais, au lieu d’utiliser une plaque de verre comme support, on utilisera une plaque de fer-blanc recouverte de laque de couleur chocolat. « Le ferrotype est très résistant, et est resté à la mode pendant longtemps, du milieu des années 1850 jusque dans les années 1920. Il constitue le procédé préféré des photographes itinérants et de carnavals, qui installent des studios provisoires et fabriquent des ferrotypes pour les gens du lieu, avant de se déplacer vers le village voisin. »1 Il peut être conservé dans des étuis à charnière, dans des cadres en papier, mais la plupart sont à nu sans étui.
1 Sous le regard de la caméra - 1840-1867, Nora Hague, musée McCord
Philias Blanchard (1835-1907), bedeau
Portait sur ferrotype
Milieu du 19e siècle
Anonyme
Métal
Collection de M. Fidèle Thériault (prêt de)
1-2-2018
Le bedeau ou sacristain était une fonction occupée par un laïc. Son travail est d’assister le curé lors des exercices religieux et de voir à l’entretien de l’église, du presbytère et des autres bâtiments. Comme « homme engagé », il s’occupe aussi de la vie matérielle du curé, du soin des animaux, du jardin, de l’approvisionnement en bois de chauffage, etc.
Sur ce cliché, Philias Blanchard porte fièrement le costume solennel qu’il revêtait lors des cérémonies religieuses. Le photographe a pris soin de colorisé ce vêtement de cérémonie croit-on, pour lui donner de l’importance.
(Source : Pomelereau, Jeannne, Des métiers pour l’âme – Métiers des compagnes 1)
Châssis à épreuves
20e siècle
1977.326.1
Les premiers photographes vont utiliser cet appareil pour le tirage des négatifs. Le principe est très simple. Le négatif est placé à l’intérieur du châssis face émulsion. La feuille de papier albuminé est ensuite mise en contact avec le négatif, émulsion contre face sensible du papier. Enfin, un panneau scindé en deux parties est fermement pressé contre le sandwich négatif/papier sensible, grâce à deux languettes verrouillées, munies de lames-ressort. On couvre ensuite le châssis côté vitré, d’un cache dans lequel une ouverture est découpée. De cette façon, la lumière va venir faire noircir les zones du papier non protégé par le noir du négatif et dans la limite de l’ouverture que l’on a pratiquée. L’excès de nitrate d’argent contenu dans la couche d’albumine va noircir le papier directement sous l’action des rayons lumineux. Cette opération peut se faire en quelques minutes.
Châssis à épreuve
Bois
1977.325.1
Appareil photographique ou chambre photographique
19e siècle
Darlot, Paris / B.F. & Co.
Bois; laiton; toile
Don de M. et Mme Jean Blanchard
1976.87
Cet appareil sert à prendre des photographies au collodion humide, un procédé photographique très en vogue à partir des années 1851. L’appareil est normalement monté sur un trépied. La mise au point s’effectue en coulissant le soufflet auquel est fixée la plaque à l’arrière. L’objectif est placé à l’avant de l’appareil.
(Source; Bender, Lionel. Inventeurs et inventions, Paris, éditions Gallimard, 1991, p. 41)
Album photographique
1895, 19e siècle
Bois, velours, carton, métal
Don de Mme Germaine Blanchard
2021.5.1
Cet album de photos a appartenu à Michel Boucher, États-Unis
Album photographique
Fin 19e siècle
Don de Mme Louise Roy
2015.35.3.1-80
Les premiers albums de photos vont apparaître avec la mise en marché de la carte de visite, brevetée en 1854. La carte de visite est une petite photographie (à l’albumine), format 11,4 x 6,4 centimètres, montée individuellement sur carton.
Les albums à cartes de visite sont des gros livres reliés dont les pages cartonnées sont munies de pochettes permettant à maintenir les photos bien en place, tout en offrant la possibilité d’en modifier la disposition. Ce nouveau passe-temps s’apparente à collectionner des timbres ou des autographes, loisirs très en vogue à cette époque. Les gens vont collectionner des photos d’eux-mêmes et de leurs proches. Ils vont également collectionner des images de personnalités célèbres, politiciens, membres du clergé, etc. Avec les années, les albums photographiques vont évoluer avec la mise en marché de nouvelles formes de photographie comme le format cabinet et par la suite des photos instantanées.
(Source: https://sherlockholmes7.jimdo.com/au-temps-de-sherlock-holmes/la-photographie
Portrait d’Elodie Légère (1868-1919) sur carte de visite
Photographie
Livernois & Bienvenu (1867-1875), Québec
Papier albuminé
Don de Mme Louise Roy
2015.35.3.1-80
À l’occasion d’un voyage dans un grand centre, nombreux sont ceux qui en profitent pour aller chez le photographe pour « se faire tirer le portrait ». On peut lire au dos : « Mes montre pas/ ca a personne/ Albelodi Légère Caraquet / Mlle Alodie Légère / Caraquette, N.B. / Gloucester County »
La carte de visite, et selon l’époque, une épreuve sur papier albuminé ou sur gélatine argentique.
Portait de Délima Blanchard
Photographie
20 septembre 1906, 20e siècle
Anonyme
Don de Mme Louise Roy
2015.35.3.1-80
Groupe d’inconnus
Photographie
Début du 20e siècle
F.D. Landry, Caraquet, Nouveau-Brunswick
2017.23
Cette photographie d’un groupe de jeunes hommes provient du photographe Fabien D. Landry de Caraquet. Fabien était le fils de Daniel David Landry (1850-1926), hôtelier, marchand et magistrat et de Marie-Euphémie Goguen de Cocagne.
Inscription : F.D. Landry / Craquette, N.-B.
Translittération : « HLR. DP. DLP JJDLH / J.P.N R LB. / 20 SEPT 1906 »
Portrait du soldat Arthur Doiron
Carte postale
L.H. Read Summerside
1918, 20e siècle
2014.15
Arthur Doiron est né le 8 avril 1897, fils de Césaire Doiron et Marie-Anne Chenard de Bas-Caraquet. Il s’est enrôlé à Saint-Jean le 20 mai 1918 sous le matricule 3259778, Corps expéditionnaire canadien. On peut voir qu’il porte des bandes molletières.
Translittération : Arthur Doiron
« À la douce mémoire d’Aglae Lanteigne »
Carte mortuaire
Décembre 1918, 20e siècle
Maison Bouasse – Lebel & Cie, 1438 / Rue St-Sulpice, France
2018.7
Portrait d’Edward Fitzpatrick, sur format cabinet ou « carte d’album »
Photographie
J.S. Climo & Son / 54 PRINCESS ST. / ST.JOHN N.B.
Dernier quart du 19e siècle
2017.24
Edward Fitzpatrick (1852-1921) est d’origine irlandaise et natif de Richibucto. Il s’installe à Caraquet vers 1880 pour travailler à la tannerie de P. G. Ryan, entreprise qu’il racheta lorsque P. G. Ryan quitta Caraquet vers 1891. Il tenait son commerce jusqu’à son décès. En 1898, il fit construire un magasin et un deuxième quelques années plus tard. À son décès, sa femme s’occupa du commerce jusqu’à son départ de Caraquet en 1931. Le commerce fut vendu à Moïse Aziz, et la maison, au docteur Edmond Haché. Les deux bâtisses abritant les magasins sont toujours existantes.
(Source : Les Familles de Caraquet)
Le format cabinet ou « carte d’album » sera très populaire entre 1866-1914. Dans ce type de portrait, la personne est seule et peut être cadrée en buste, à mi-corps ou de pied en cap. Ce nouveau format innove aussi au niveau des décors qui deviennent théâtraux avec l’ajout d’accessoires et de décors en trompe l’œil. L’image est aussi améliorée avec le passage après 1890 du papier albuminé à la gélatine argentique. Enfin, comme la carte de visite qui était conservée sur une plaque de verre, le cabinet permet aussi la multiplication des épreuves à bon prix.
Portrait de Élisabeth Elhatton sur format cabinet ou « carte d’album »
Photographie
J.S. Climo & Son / 54 PRINCESS ST. / ST.JOHN N.B.
Dernier quart du 19e siècle
2017.25
Elisabeth Elhatton était l’épouse d’Edward Fitzpatrick (1852-1921).
Portrait marouflé de Jean Gionet
Photographie
Fin du 19e siècle
Anonyme
Don de M. Avila Gionet
1972.18.2B
Jean à Jean Gionet (1823-1915) de Bas-Caraquet, grand-père du donateur, Avila Gionet.
L’art du marouflage consiste à coller un papier sur un renfort, dans ce cas-ci une toile, afin de le consolider, ce qui lui donne l’aspect d’un tableau.
Portrait de Narcisse Gionet et de son épouse Marie-Anne Lanteigne
Photographie
Début 20e siècle
Anonyme
Don de M. Avila Gionet
1972.18.1 A-B
Narcisse Gionet (1853-1923) fils de Jean Gionet et de Sara LeBouthillier. Il épousa Marie-Anne Lanteigne le 19 janvier 1880, fille de Vital Lanteigne et de Marcelline Morais. Ils étaient les parents du donateur, Avila Gionet de Bas-Caraquet.
Portrait de Priscille Boudreau
Photographie
Vers 1890, 19e siècle
Anonyme
2016.14.1.1-2
Don de Mme Louise Roy
Priscille Boudreau est née le 22 mars 1852 et décédée le 21 mars 1920. Le 4 mars 1878, elle épousa Michel Godin (1848-1924). Le couple eu 8 enfants, dont Béatrice Godin, mère de Martin J. Légère (1916-2013) hommes d’affaires de Caraquet. Martin J. Légère est le père du Mouvement coopératif acadien.
Inscription: Priscille Boudreau-Godin / Née le 22 mars 1852 / Mère de Béatrice Godin-Légère / Mère de Martin J. Légère / Photo prise vers 1890
Translittération : Caraquet / 5349
Père Joseph-Marie Courtois (1877-1951), eudiste
Photographie
1903-1910, 20e siècle
Anonyme
Collection du Père Joseph Courtois
Le père Joseph-Marie Courtois fut au Collège du Sacré-Cœur de Caraquet de 1903 à 1910, collège dirigé par la Congrégation de Jésus-Marie dite des Eudistes. Le père Courtois fut un artiste et un prolifique photographe. Il immortalisa sur plaques de verres de nombreuses scènes en Europe et au Canada, notamment à Caraquet et Bathurst au N.-B. et dans la province de Québec.
Louis François Combigue (1874-1945) et son épouse Hélène Légère
Photographie
20e siècle
Anonyme
Collection de M. Fidèle Thériault
Louis Combigue vint au Canada au début du 20e siècle avec des pères eudistes obligés de s’exiler de France suite à la Loi de Combes. Il est d’abord arrivé à Edmundston pour s’y installé pour ensuite déménagé à Caraquet, Paquetville et au Connecticut. Homme instruit, il fit ses études à la Sorbonne. On dit de lui qu’il savait chanter, composer de la musique et jouer du piano.
« Louis s’est intéressé à la photographie (peut-être sous la tutelle du Père Courtois, eudiste au Collège du Sacré-Cœur de Caraquet). On dit cependant qu’il aurait suivi un cours par correspondance de France d’où il se serait procuré les instruments nécessaires. Il parcourait les paroisses de la péninsule acadienne, prenant des photos à l’occasion de mariage, ou autres évènements. » 1 Très bon photographe, on lui doit la plupart des grandes photos ovales retouchées au fusain avec cadre ornemental.
___________
1 Dictionnaire Bibliographique du Nord-Est du Nouveau-Brunswick, 5e cahier, vol.XVII, no.2, mai-aôut 1990.
Nazaire Lanteigne
Photographie
Dernier quart du 19e siècle
Don de Mme Colombe Albert
2004.4.7.1-2
Nazaire Lanteigne est né vers 1851, fils de Nazaire Lanteigne et de Christine Gionet. Le 21 janvier 1884, il épousa Hélène Ferguson. Le 21 novembre 1887, Nazaire Lanteigne connut une fin tragique lors des cérémonies d’inauguration et de la fin des travaux du chemin de fer de Caraquet à Shippagan.
Voici un article publié dans Le Courrier des Provinces Maritimes par le journaliste N.A. Landry présent à cette cérémonie : « On avait à peine fait quelques pas, les chars se trouvaient bondés, qu’un des passagers qui était descendu des chars crie à haute voix: « Arrêtez, il est mort ». Cette voix pénétrante, le cri de la frayeur saisit tous les excursionnistes et pour un instant il y eut un calme parmi les passagers. On ne fut pas lent à arrêter le convoi. Mais hélas! Il était trop tard. Le malheureux qui était tombé sous les chars, on ne peut expliquer comment, avait déjà la tête broyée et le dernier souffle de vie s’était envolé. Sa mort a été instantanée. Jamais il n’a pu réaliser ce qui lui était arrivé. On arracha la victime de dessous les chars, et le Docteur Meahan, qui se trouvait au nombre des passagers, constata que les roues du char lui avaient presque séparé la tête du corps. Il avait également un bras cassé. Le nom de la victime est Nazaire Lanteigne, commis chez la maison Robin de Caraquet depuis bien des années. On dit que c’était un jeune homme exemplaire, sobre et industrieux. M. le curé Allard, qui se trouvait à bord des chars, avait de la peine à retenir ses larmes en parlant de la jeune épouse de l’infortuné défunt à laquelle il devait lui-même communiquer la triste nouvelle. Cet accident causa beaucoup de retard tant à Shippagan qu’à Caraquet où l’on transporta le corps et où une enquête a eu lieu avant le départ des chars. » 1_
1 LeBreton, Clarence, Le « Caraquet Flyer », Montréal, Éditions du Fleuve, 1990, pp. 62-64)
Jean-Louis Foulem (1852-1920), navigateur et peintre
Photographie
19e siècle
Anonyme
2014.21.2
Don de M. Léopold L. Foulem
Inscription : John L. Filim / Caraquet / 495
Révérend Arthur Gallien (1901-1983) et son père Prudent Gallien (1865-1947)
Photographie
Vers 1925, 20e siècle
Anonyme
Don de Mme Zélda Gionet
2007.1.1.50
Arthur Gallien est originaire de Caraquet. Il fit ses études classiques au Collège de Caraquet et de Bathurst. Il fut ordonné prêtre à Halifax le 28 juin 1925.Il exerça un long ministère dans le diocèse de Bathurst. On peut le voir en compagnie de son père lors de l’un de ses nombreux voyages. On peut voir qu’il porte en bandoulière un appareil-photo. Il était grand amateur de photos.
Un photographe amateur et une inconnue
Photographie
Vers 1925, 20e siècle
Anonyme
Don de M. Yvon Landry
2014.1.1.23
Don de Zélda Gionet
L’essor de la photographie est tel que même les personnes aux revenus modestes peuvent prendre des photos en amateur des moments importants de la vie de façon rapide et à faible coût grâce à la photographie instantanée.
Cette photographie provient d’un album de photos de la famille du Père Arthur Gallien.
Marie Délima Blanchard
Photographie
1987.1.7.1
Don de M. Yvon Landry
Délima Blanchard est née le 18 décembre 1882 à Caraquet. Elle est fille de Luc et Henriette Blanchard. Elle était mariée à Larry Landry de Pokemouche. Le couple a eu 5 enfants.
165e Bataillon acadien français
Certificat
4 mars 1916, 20e siècle
Papier
Don de M. Yvon Cormier
2010.2.14.2
Marcellin Blanchard est né le 12 mai 1896 à Caraquet. Il était le fils de Prospère Blanchard. Il s’est enrôlé à Caraquet le 4 mars 1916 dans le Corps expéditionnaire canadien. Il a fait partie du régiment du 165e Bataillon acadien.
(Source : Documents d’attestations et formulaires d’enrôlement)
L’armée canadienne ne prenait pas de photographie des soldats; la plupart étaient prises par des photographes commerciaux qui étaient payés par les soldats ou par leurs familles pour leur usage personnel.
Joseph Gallien
Photographie
Dernier quart du 19e siècle
Anonyme
1993.159
Don de Zélda Gionet
Photographie retouchée au fusain de Joseph à Basile Gallien (1838-1920) qui épousa en premières noces Odile Doiron en 1860 et en secondes noces Élisabeth Lanteigne en 1864.
Ovide Allard
Photographie
Dernier quart du 19e siècle
Anonyme
2017.10.1-2
Ovide Allard est né à Carleton, Québec. Résident à Pictou, il vint s’établir à Pokemouche en 1873. Maître de poste de « Upper Pokemouche » de 1880 à 1898 et de 1901 à 1902.
Marie et Eutrope Gionet
Photographie
Anonyme
Don de M. Léo A. Gionet
1993.164
Photographie retouchée au fusain d’Eutrope Gionet (1823-1915) et de son épouse Marie Cormier, fille d’Augustin Gionet et de Catherine Légère.
Appareil photographique
Brownie No. 3, model B
Eastman Kodak Company
1908-1934, 20e siècle
1974.241.1
En 1889, George Eastman brevète son premier appareil-photo avec le slogan : « Vous appuyez sur le bouton, nous faisons le reste ». Cet appareil simple, mais de haute qualité, va révolutionner la photographie. Les premiers Kodak étaient de simples boîtes qui étaient envoyées à un revendeur local après que tous les films à l’intérieur aient été pris. Le manufacturier développait le film et renvoyait les photos et l’appareil rechargé.
Cet appareil est un bon exemple de la boîte Kodak. Elle a été en production de 1908 à 1934. Ce type de caméra était recouvert de simili cuir grainé.
(Source : https://collection.maas.museum/object/254495)
Inscription : Use film/ No. 124
Appareil-photo pliant
Vers 1913, 20e siècle
Canadian Kodak Co. Ltd
1974.240.1-2
Don de Mme Anne-Lise Hachey
Cet appareil-photo était muni d’un étui en cuir.
Inscription : USE AUTOGRAPHIC FILM No. A-130
Appareil photographique
Box Ensign 21-4B
Houghton Butcher Limited
1912, 20e siècle
1974.243.1
Cet appareil-photo en bois gainé existait en plusieurs formats. Le chargement s’effectue en enlevant complètement le côté.
On peut lire sur une étiquette qu’il faut utiliser des films de marque « Ensign » Roll Films.
Enveloppe à négatifs
Velox1929, 20e siècle
Prêt de M. Yvon Cormier
2020.7.1
Il en coûtait 1,75 $ pour le développement de négatifs chez le photographe H.V. Henderson à Bathurst. La publicité dit que le résultat est exceptionnel et satisfaisant.
Pierre Duguay
Photographie
Dernier quart du 19e siècle
Don de M. Joseph Duguay
Photographie retouchée au fusain de Pierre Duguay alias Hubert, né à Shippagan vers 1830. Il est le fils de Jean-Baptiste et de Marie Doiron. Il épousa Caroline Gionet le 10 février 1851.